Le 1er janvier 2018, la France comptait 66,9 millions d’habitants. Son accroissement s’est ralenti, du fait notamment d’un solde naturel qui atteint un minimum historique depuis 40 ans. Sa structure par âge reste parmi les plus jeunes des pays européens.
Le flux d’entrées de ressortissants étrangers en France a représenté plus de 300 000 personnes en 2016. Ce flux recouvre deux populations distinctes. D’une part, les ressortissants étrangers soumis à l’obligation de détention d’un titre de séjour ont représenté 218 354 personnes. Ce flux est principalement composé de familles (49 %) et d’étudiants (26 %). Le flux de demandeurs d’asile admis au séjour en France augmente continument depuis 2011 et a atteint 35 262 personnes en 2016. D’autre part, les ressortissants étrangers non soumis à l’obligation de détention d’un titre de séjour selon Eurostat ont représenté 82 732 personnes. Ce flux est en baisse depuis 2013.
Pour la troisième année consécutive, le nombre annuel de naissances enregistrées en 2017 (769 500) est en baisse, du fait de la diminution de la population en âge de procréer et de la fécondité. C’est la fécondité des jeunes (entre 25 et 29 ans notamment) qui a le plus baissé (en proportion) ; elle est concentrée dans le groupe d’âges des 25-35 ans (pour près des deux tiers).
Le nombre de naissances a fluctué selon la période de l’année : moins de naissances à la fin de l’hiver et au printemps, plus de naissances en été et en automne. Les naissances sont plus nombreuses les jours ouvrés.
Les naissances suite au recours à l’assistance médicale à la procréation représentent 3 % de l’ensemble (environ 26 000 naissances).
Le nombre d’IVG en 2017 a très légèrement augmenté : 216 700 ont été enregistrés au cours de l’année. L’augmentation est observée principalement parmi des femmes trentenaires. Le nombre d’IVG est plus faible en avril ainsi qu’en juillet et en août. L’accès aux services dédiés est plus difficile pendant la période estivale.
Les unions hétérosexuelles contractualisées atteignent en 2016 un nouveau minimum historique, tout comme celui des unions entre personnes de même sexe. En 2016, 3,3 % des unions officialisées par un pacs ou un mariage, le sont entre deux personnes de même sexe. Cette baisse ne signifie toutefois pas que les mises en couples diminuent : chaque année, le nombre d’unions libres est nettement plus important que celui des mariages et pacs réunis.
Les années 2015 et 2016 mettent fin à 3 années de diminution (2012 à 2014) du nombre de divorces et de la propension à divorcer, et ce quelle que soit la durée de mariage.
En 2017, l’espérance de vie à la naissance est estimée à 79,4 ans pour les hommes et 85,2 ans pour les femmes selon les chiffres provisoires de l’Insee (France entière), soit une augmentation de 0,1 an pour les hommes et un recul de 0,1 an pour les femmes par rapport à l’année précédente. L’espérance de vie des femmes françaises est l’une des plus élevées d’Europe, alors que celle des hommes se situe dans la moyenne. Au cours des dix dernières années, trois groupes d’âges concentrent les progrès les plus importants : autour de 20 ans, 50 ans et 80 ans. Les progrès ont toutefois été un peu plus marqués pour les hommes que pour les femmes, bien que la surmortalité masculine, notamment chez les jeunes adultes, demeure forte.
Tous les grands groupes de causes médicales de décès ont contribué à la progression de la durée de vie, à l’exception notable des troubles mentaux, des maladies du système nerveux et, pour les femmes uniquement, des cancers. Cette évolution défavorable de la mortalité féminine par cancer est due à l’augmentation rapide du nombre de décès par cancer du poumon, contrairement à ce qui est observé chez les hommes, et à l’absence de progrès dans la lutte contre le cancer de l’utérus.
La saisonnalité des décès augmente avec l’âge : elle est particulièrement marquée à partir de 75 ans, avec une mortalité maximale en hiver et minimale en été.